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Le monde n'entend pas quand je me tais


Pièce pour une violoncelliste et une danseuse

soutenue par la Spedidam pour la création de bande originale
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Avec cette deuxième création, le collectif continue son travail pluridisciplinaire et expose sur le plateau la dualité entre deux attitudes au monde : intériorité repliée et extériorité creuse.

" H. n'a pas cinq ans, mais elle voit. Ses grands yeux d'un bleu trop clair, sa pauvre santé et ses nerfs si fragiles ne témoignent pas seulement d'une nature chétive. Ils sont la marque des voyants. Ceux dont la réalité est simplement plus profonde et plus large; qui possèdent les oreilles très fines de l'intelligence intérieure". Lorette Nobécourt, La clôture des merveilles. 


C'est le deuxième projet du collectif Freyja après la pièce Le Crapaud soutenue par Paris Jeunes Talents et la Spedidam.

Au printemps 2016 la création trouve sa forme de croisière, intime à l'image de son questionnement.

Le corps [Prunelle Gillet] exprime sur le plateau un questionnement  personnel et où la musique [Anne Piffard]  vit, tel un partenaire fondamental, un allié, un compétiteur parfois.

Elle sera présentée à l'Art Studio Théâtre dans le cadre du Printemps de la Création 2016 - en partenariat avec la revue Cassandre Hors Champ. 




Sons et corps s'appellent, se répondent, se confrontent et s'exhortent.
Musicienne et danseuse(s) cherchent. Qui décide ? Crient sans bruit. N'existent que pour l'autre. Rient faux. Se dissolvent. Renaissent.



DANSE ET PERSONNAGE ?

L'enjeu était de chercher une danse qui part de « qui nous sommes » et non de qui nous voulons ou devons être, qui précède la recherche de formes; une danse d'êtres à qui il arrive des choses, bref, une danse qui fait théâtre




VIOLONCELLE SUR LE PLATEAU

Anne Piffard compose la bande-originale et joue sur le plateau. "Quel instrument peut, mieux que le violoncelle, évoquer l’intérieur, le soi profond donné à entendre ? Sa voix est proche de la parole humaine, il trouve sa place sur la scène, entre le dit et le non dit. Il sait aussi se faire entendre et changer de forme…
Les pièces électroacoustiques posent le décor : les cages où se trouvent les êtres humains, le cocon d’où il faudra bien sortir, les sons du corps, les bruits du monde. La cloche nous rappelle qu’il faut rentrer en soi avant de courir au monde, de danser la vie. " A.P.



GENÈSE DU PROPOS
"Il s'agissait d'abord d'une colère : contre ceux qui osent prendre place, beaucoup de place, trop de place mais dont la parole est vide et le geste désincarné. Cette colère était rejointe par une colère non moins grande contre ceux qui ne prennent aucune place et n'agissent pas du tout, préférant laisser le monde à d'autres...
Il fallait exposer et distordre sur un plateau ces deux attitudes extrêmes, très intériorisée ou très extériorisée, pour les exorciser sans doute.
Il s'agit de liberté -de celle qu'on peut acquérir vis à vis du regard de l'autre- et d'entraves.
Il s'agit de mettre en lumière la beauté de la fragilité, de porter le regard sur ceux qui n'osent briller mais détiennent pourtant un trésor." P.G.



L’INTÉRIEUR SUR UN PLATEAU ?
Avec cette création de danse-théâtre, nous posons la question : entre intériorité et extériorité,  entre cocon enfermant ou exposition permanente de soi, y'a t'il une place pour soi ? Où exister, respirer ?


L'intériorité/extériorité désigne une hésitation entre deux façons exacerbées d'être au monde. Il pose une question : Est-ce possible de se construire avec l'autre sans s'appuyer uniquement sur son regard ?

Il évoque le désir d'être juste : ni vitrine de soi-même pour autrui, ni coquille recroquevillée sur elle-même.



« C'est un monde, il est comme ça. Je l'ai pas inventé. Y'a pas de dignité, pas de douceur. Tous ceux qui sont droits, ou qui ont de l'honneur, ou qui sont doux, tous ceux-là ont été exterminés. Ca fait un moment que c'est en route. Y reste que des gens comme moi. Les gens comme toi, je sais pas quoi dire..vous pouvez pas vous en tirer. » Apocalypse bébé, Virginie Despentes



 
Sujet éminemment présent dans le monde du « spectacle » et qu'il semble passionnant de poser par la « représentation » artistique, par l'exposition, justement.










 

EQUIPE

Conception, danse : Prunelle Gillet
Danseuse, intervenante, performeuse.  Après un cursus universitaire en sciences humaines en parallèle d'une pratique artistique corporelle (cirque, danse, théâtre) ; elle choisit choisi de faire de l'art son engagement personnel et social.
Se forme au centre James Carles et au RIDC,  et aux méthodes corporelles somatiques et de médiation chorégraphique à Free dance Song avec Christiane de Rougemont, Sylvie Tyratay, Christine Zwingmann...
 Elle danse en espace public et sur le plateau au sein de divers projets -Performeurs urbains, Le Crapaud, Toufik Oudrhiri Idrissi, Muses bathymétriques-,  anime des ateliers d'écriture et de danse pour divers publics. Co-fonde le collectif Freyja.
 
Composition musicale, violoncelle en live et danse : Anne Piffard 


Née en 1979, Anne Piffard débute le violoncelle à l’âge de 7 ans à l’école de musique d’Elancourt, puis au Conservatoire de Chatenay-Malabry. Elle se forme aux techniques du jazz et de l’improvisation à l’Ecole de Jazz de Mont-saint-Aignan dans la classe de Sébastien Guillaume et à la musique assistée par ordinateur avec Paul Ramage.

Sa pratique musicale rencontre d’autres disciplines artistiques : en duo avec Marina Félix à la corde aérienne (Encordées), en accompagnement de la danse contemporaine avec les Performeurs urbains, ou bien sur les planches du théâtre. Elle joue le violoncelle avec le groupe d’improvisation expérimentale Piccabossa et en duo avec le guitariste Phil Tilmann.

Soucieuse de partager la musique dans l’authenticité de l’être, elle croise sur son chemin le violoniste Jean-Marc Vignoli (« l’Eveil des sons ») et se forme à la sonothérapie auprès d’Emmanuel Comte.


Regard extérieur : Diane Launay
Metteuse en scène et comédienne, directrice artistique de la compagnie Traüma.
https://traumatheatre.wordpress.com/ 

PARTENAIRES

Le projet est soutenu par la Spedidam et le centre d'animation René Goscinny. A venir : Les Poussières, Aubervilliers.

 Après une résidence de création au centre d'animation Goscinny en février, la forme sera présentée au Festival Printemps de la Création 2016 à l'Art Studio Théâtre en partenariat avec la revue Cassandre Hors Champ.
Le 6 avril 2016 à 20h30.

Plus d'informations au 07 81 41 24 66
 collectif.freyja@gmail.com